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Je rêve d’écrire, mais comment faire ?

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L’été permet parfois de trouver le temps de respirer et de plonger dans ses hobbies. Écrire enfin son livre en est un. Les offres pullulent en ce sens « Vous rêvez d’écrire, nous vous y aidons ! ». Mais rien de tel que de s’y mettre vraiment. À mon tour de vous aider à démarrer en partageant mes secrets.
Aujourd’hui je vous parle de quelques principes et outils de base qu’aucun auteur en devenir ne peut ignorer.

Écrire son livre
créativité guidée pour un accouchement sans (trop de) douleur


L'auteur en pleine inspiration © Gransard-Desmond J.-O.

Cette petite idée vous trotte dans la tête depuis longtemps. Comme des milliers d’autres personnes, vous rêvez d’écrire enfin votre livre. Et vous ne doutez pas cette fois que vous serez comme les quelques élus qui sont enfin arrivés jusqu’au mot FIN de leur premier roman. Mais par quoi commencer et comment faire pour ne pas se perdre et se donner toutes les chances de réaliser une œuvre digne d’être lue ?

Motivation

Quelle est le moteur qui me pousse à tourner cette idée dans ma tête depuis si longtemps et de façon de plus en plus prégnante ? Est-ce que cette histoire cherchant à prendre forme sur le papier vaut le coup d’y être consignée, étalée, décortiquée ? Pour qui et pourquoi ? Toutes les destinations sont bonnes, de la thérapie personnelle à la recherche de la gloire, mais peu ont des chances d’aboutir au résultat recherché. Un minimum de guidelines en la matière ne peut que vous aider à tendre vers votre objectif. Je vous résume ici la chronologie des questions à se poser pour toute écriture d’ouvrage et vous donne aussi quelques réponses pour des genres bien définis comme celui, qui me concerne, du roman de science.


Se motiver par la carotte ou le bâton, il faut choisir / CC-BY SA 4.0 Nevit Dilmen et Angibous-Esnault Ch., 2021

Idée

L’idée, c’est le sujet de votre livre. Il peut être simple et extrêmement clair et évident. Mais il peut aussi être tiraillé en de multiples possibles. Si l’objet que vous souhaitez traiter est très personnel, les idées sont très présentes en vous, celles que vous ressassez au point que l’une d’elle devient récurrente et sera votre guide. Attention cependant, en étant très impliqué dans cette idée, à avoir le recul nécessaire pour en parler. L’inspiration peut aussi venir de l’actualité, de tranches de vie de personnes que vous connaissez, d’anecdotes vécues ou entendues, de vouloir traiter un sujet qui vous tient à cœur à travers une fiction. Votre imagination s’emparera de ce qui vous animera le plus, là aussi parce que vous y pensez souvent et avez déjà envie de le raconter autour de vous.


Mr Pipo a une idée géniale / CC BY-SA 3.0 Nevit Dilmen via Wikimedia Commons

Deadline

Non, vous n’avez pas le temps ! Vous ne devez plus avoir le temps ! Je parle du temps de procrastiner. Vous avez envie, vous avez l’idée, il faut vous y mettre. Le mieux pour s’y tenir est de vous fixer une deadline. Je ne parle pas de la sortie de votre livre chez un éditeur ce qui reste très aléatoire. C’est plus facile de vous fixer une date si vous être prêt à faire de l’auto-édition. Je parle avant tout de l’apposition du mot FIN sur votre manuscrit pour la première date, puis sur l’apposition du mot TERMINÉ sur le document revu, corrigé, relu, ré-écrit, décanté, relu et réellement finalisé, pour la deuxième date. Cette deuxième période peut très bien être plus longue que la première mais ne pas en griller les étapes est la garantie d’un produit fini conforme à ce qui vous tenait à cœur et chatouillait votre esprit depuis si longtemps.


Trouver le bon équilibre entre l'écriture et le temps qui passe, un jeu d'équilibriste / CC BY-SA 4.0 Free Clip Art via Wikimedia Commons

Genre


L'écriture offre une variété de genres littéraires / CC BY-SA 4.0 Saiee D. via Wikimedia Commons

On dit que c’est parti. Vous avez aiguisé votre crayon, installé votre clavier, préparé votre café. Il faut maintenant y aller. Vous tenez votre sujet, vous savez quel en est le noyau. Vous devenez fébrile. Sous quelle forme allez-vous raconter cette histoire ? C’est-à-dire, quel genre allez-vous choisir pour votre roman. Commencez ce premier ouvrage de façon confortable. Vous aimez le roman policier, la romance, la fantasy ? Choisissez un genre qui vous est familier. Vous en connaissez implicitement les codes et vous en trouverez facilement les consignes sur le net. Vous serez plus à l’aise pour écrire dans un genre que vous aimez. Et rien ne vous empêche de mixer ces genres comme par exemple une énigme policière dans un roman de science-fiction ou un loup-garou dans une romance.

Narrateur

Il n’y a pas de règles pour choisir un point de vue, les choix sont multiples, mais un fois déterminé, vous devez vous y tenir car ce choix est fondamental pour conserver un fil conducteur cohérent et donner le rythme à l’histoire. Il y a des règles à suivre en fonction du point de vue. Cependant, vous pourrez habilement naviguer entre ces règles ou créer vos propres règles en fonction des besoins comme par exemple pour donner la parole à un personnage qui devient le narrateur temporaire du récit. Trois types de narrateurs sont courants. Le narrateur interne : c’est le plus souvent votre héros et le récit est à la première personne du singulier. Le narrateur externe : c’est l’observateur, l’auteur ou tout autre narrateur. Il permet de naviguer dans le récit et d’avoir des informations que le héros ou les autres personnages n’ont pas forcément. On utilise alors la 3e personne du singulier ou du pluriel. Plus complexe, autant pour l’histoire que pour l’écriture afin de ne pas perdre le lecteur, vous pouvez également changer de narrateur ou de point de vue en fonction des chapitres. Les différents personnages peuvent ainsi avoir la parole ou être mis en valeur à tour de rôle.


Quel point de point de vue choisir ? Un narrateur omniscient ou un récit à la première personne ? / CC BY-SA 4.0 Copyleft via Wikimedia Commons

Personnages

Pas d’histoire sans personnages, qu’ils soient humains, animaux, machines ou autres. Votre monde foisonne dans votre tête. C’est là que vous devez créer le premier outil technique indispensable auquel vous ferez appel en permanence : la fiche de personnage. Vous en trouverez de nombreuses sur le net. Pour ma part, les miennes sont beaucoup plus complètes que la plupart car lorsqu’on retrouve ses personnages d’une histoire à l’autre ou parfois lorsqu’ils sautent plusieurs histoires, il est fondamental de se rappeler qui ils sont car ils sont les pierres de votre maison, maison que vous devez continuer à construire et qui doit se tenir.


Quelques personnages du Monde d'Augustin © Angibous-Esnault Ch.

J’utilise un tableur, premier outil simple avant la base de données, permettant d’être très évolutif, comparatif et triable. À cela j’ai ajouté l’arbre généalogique de mon héros sur quatre générations (pour tous les préquels et spin off à venir). Vos personnages doivent être vivants, complets, convaincants. Vous n’utiliserez pas toutes les données sur chacun d’eux systématiquement mais elles nourrissent ou justifient toujours les actions du personnage. Leur carte d’identité physique, psychique, historique, etc. se construit parfois au fur et à mesure. Ils peuvent aussi évoluer. Mais ils doivent fondamentalement rester ce qu’ils sont dans leur interaction avec les autres personnages. Quant aux détails — ce qu’ils aiment ou n’aiment pas, leur passé, leurs hobbies, leurs tics, leur particularité physique visible ou cachée, etc. — c’est ce qui fixera le personnage pour le lecteur. Et surtout, n’oubliez pas les méchants, ceux que le lecteur adore détester !

Scénario

Le voyage du héros, concept établi par Joseph Campbell en 1949 / CC0 Tubezlob via Wikimedia Commons

Encore un outil technique indispensable que vous devez construire avant de poser les premiers mots sur le papier. Une histoire a un début, un milieu et une fin. Et elle se déroule en un ou plusieurs lieux, à une ou plusieurs époques. Connaître la fin de son histoire est fondamental pour pouvoir en commencer le début. Et pour tenir le lecteur tout au long de votre récit, il faut du suspense, des rebondissements, maltraiter le héros, laisser des incertitudes, créer des cliffhangers, etc. La courbe est classique et s’appuie sur le voyage du héros. Vous trouverez de nombreux articles à ce sujet sur le net. L’Important est de bien structurer votre histoire. Pour cela, là aussi, pour commencer, un tableur est un simple et excellent outil parfois tout à fait suffisant. Vous y découpez votre récit en moments (chapitres) avec un résumé de ce qui se passe dans chacune des scènes : objectif, incident déclencheur, problème, résolution, et ainsi de suite. Il faut également placer dans le scénario, le climax de votre histoire (le moment où tout se joue) et le dénouement (chaque intrigue doit être menée à son terme et ne pas laisser le lecteur sans réponse). Cet outil vous permet également d’équilibrer les chapitres dans leur durée et de veiller à la progression cohérente du fil et de la tension narrative. À partir de ce tableau et de vos fiches de personnages, votre écriture coulera toute seule.

Documentation

Plonger votre lecteur dans une histoire qu’il va prendre pour « vraie » le temps de la lecture (vraie : qui le fait vivre, même si c’est une totale fiction) nécessite parfois une documentation plus ou moins importante selon le genre choisi. Pour cela, deux voies sont possibles et mixables : votre vécu et vos recherches. Parler de ce qu’on connaît ou de ce qu’on a vécu est une source inépuisable d’informations pour peu que l’on soit attentif à sa propre vie et à son environnement. Faire des recherches demande un peu plus d’attention pour savoir où et comment chercher mais là aussi, c’est une source inestimable de connaissances. Attention cependant à ne pas noyer votre intrigue sous les informations. N’en faites pas une conférence ou un cours, que ce soit dans le texte ou en notes de bas de page, sous prétexte que vous êtes heureux de transmettre ce que vous avez été ravi d’apprendre récemment. Enrichissez votre base de données de ces informations mais élaguez drastiquement votre écriture pour épargner le lecteur et ne pas le perdre. Ne gardez que ce qui est indispensable à la compréhension du moment et à l’action sans nuire au rythme. Par ailleurs, je vous propose de lire ou de relire mes deux billets : Le décor, un personnage à part entière, de l’importance des repérages et Le pygmalion du roman de science, de l’importance du conseiller scientifique.


Pour un roman de science, la documentation en bibliothèque est fondamentale © Angibous-Esnault Ch.

Mes outils


Je prends des notes au musée gallo-romain de Nuit-Saint-Georges pour mes prochaines histoires © Gransard-Desmond J.-O.

Donc vous l’aurez compris, en dehors des fiches de personnages, des arbres généalogiques et des tableaux de scénarios, j’ai aussi une base de données pour la documentation générale ou spécifique à des lieux ou des événements et aux personnes ressources. Dans mon cas, c’est indispensable pour le roman de science. À cela, il vous faut ajouter un excellent correcteur orthographique et grammatical (logiciel et humain), un dictionnaire des synonymes/antonymes, etc. tel que le CNRTL, un carnet pour noter tout ce qui vous passe par la tête ou que vous entendez ou voyez. Il faut aussi bien s’entourer, avec des bêta-lecteurs (a minima 5 ou 6), des conseillers en tout genre (historiques, techniques, écrivains, etc.), des supporters (pour relancer votre motivation), etc. Enfin, il vous faut aiguiser les qualités nécessaires au temps du projet : motivation, discipline (pour s’y tenir et respecter votre deadline), patience et humilité (pour ré-écrire) et confiance en soi. C’est votre bébé, il sera magnifique ! Ce n’est qu’après tout ça que vous pourrez plonger dans les affres de la postérité.


Surprise en plein travail de réflexion pour l'écriture de mon prochain roman © Gransard-Desmond J.-O.

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